QUATRIEME PARTIE – REGULATEURS DES LOCOMOTIVES MECANIQUES - suite

 

LE TRAIN-JOUET FRANÇAIS ET ETRANGER :

ASPECTS TECHNIQUES ET BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

 

LES REGULATEURS MONTES SUR LES LOCOMOTIVES MECANIQUES ET LES BREVETS D’INVENTION DEPOSES

SECOND DEVELOPPEMENT

 

 

 

SOMMAIRE : (pour atteindre directement chacun des paragraphes, cliquer sur son intitulé)

4ème réflexion : pour finir, un bilan ……

Complément technique

 

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4ème réflexion : pour finir, un bilan …….

 

 

 

L’invention d’IVES est séduisante économiquement car une seule pièce en simple corde à piano est plus facile à fabriquer que les systèmes à deux masselottes + ressort de maintien + piste de freinage (lame ressort chez CR, anneau chez HORNBY et MARKLIN). Mais à notre avis, la régulation de IVES est loin d’être aussi efficiente que celles de CR, HORNBY et MARKLIN.

 

  

 

IVES US988940 06/10/1908                                     Figures 3, 4 et 5 du brevet

 

En addition, notons que chez IVES, une vitesse unique est définie à la conception du régulateur ; cette vitesse est certes réglable en déformant plus ou moins les ressorts et en remplissant ou non la masselotte 26, mais après avoir réalisé ces modifications, il n’y a plus de réglage possible.

 

En définitive, nous pensons que la « ROLLS » des régulateurs du début du 20è siècle, c’est celui de CR. L’élément technique le plus en faveur de cette opinion peut être résumé par l’expression « vitesse variable/réglable » : en montant ou en descendant le sifflet de la locomotive (ensemble D + E), on peut faire varier la vitesse (puisque, respectivement, on augmente ou diminue le diamètre du volant régulateur). En addition, le dispositif régulateur centrifuge B où les masselottes viennent freiner sur une lame ressort G est plus complet que celui de HORNBY et MARKLIN puisqu’il peut faire aussi office de frein pour arrêter la locomotive. Avec le régulateur CR (pas de vibration + vitesse variable/réglable + régulateur faisant office de frein), tout est dit : CR est non seulement dans le peloton de tête, mais encore cette firme est en tête !

 

  

 

CR FR14098 10/04/1911                                          Figure 1 du brevet

 

 

Pour finir, disons que les régulateurs sont très anciens et qu’il y en a partout. Les premiers régulateurs centrifuges ont été utilisés intensivement sur les première machines à vapeur, dans les boites à musique, les gramophones, les cinématographes, enfin dans tous les mécanismes où la vitesse a besoin d’être régulée.

 

D’un point de vue négatif, on peut penser que IVES, CR, HORNBY, MARKLIN et les autres comme notamment BING, PLANK, CARETTE ne sont probablement pas des pionniers en matière de dispositif régulant la vitesse de rotation des moteurs à ressort. Mais, d’un point de vue positif, il y a lieu de considérer que ces firmes ont participé activement à l’enrichissement de l’état de la technique en adaptant des dispositifs anciens pour les utiliser dans une nouvelle destination, celle des véhicules jouets animés par un moteur à ressort, et/ou en proposant divers perfectionnements pour améliorer le fonctionnement de dispositifs anciens qui existaient déjà dans des jouets à ressort.

 

L’annonce dans notamment une réclame ou une notice d’emploi, de la présence dans la locomotive jouet d’un régulateur centrifuge automatique (si possible breveté) est un argument « marketing » très fort. C’est vrai de nos jours, mais cet effet « marketing » existait déjà au début du 20è siècle.

 

 

 

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Complément technique

 

 

 

La difficulté a été grande de trouver (ou de faire) des photographies permettant d’illustrer le détail des modèles de régulateurs réels montés dans des machines jouets à ressort. Dans certains cas, il suffit de retourner le jouet pour avoir une vue de dessous complète du moteur qui montre tout et peut être aisément photographiée. Dans d’autres cas, le simple retournement du jouet ne montre pas tout et alors il faut démonter le moteur pour avoir accès à des pièces constitutives particulières situées à l’intérieur comme un régulateur de vitesse, mais en général les collectionneurs ne le feront pas car le risque est grand de ne pas pouvoir remonter le moteur avec succès.

 

Nous allons donner ci-après deux vues de dessous de locomotives permettant d’illustrer, avec des degrés de précision différents, les régulateurs de vitesse centrifuges réels montés à l’intérieur de ces locomotives.

 

La première vue de dessous est celle du tramway (ou de la locomotive) mécanique fabriqué par IVES dans les années 1910 comportant un régulateur centrifuge. Sur la photo montrée, on reconnaîtra sans mal le régulateur centrifuge à base d’une pièce en simple corde à piano, conforme à l’enseignement du brevet IVES de 1908.

 

Légende :

 

A : tête-masselotte 26 (qui peut être remplie de soudure pour l’alourdir) ;

B : axe 22 du régulateur ;

C : engrenage 24 monté sur l’axe 25 ;

D : petit pignon 23 monté sur l'axe 22, qui engrène avec la roue dentée 24 ;

E : fil ressort coudé (ou corde à piano) 21 (attaché à l'axe 22 et à la tête 26) ;

: pignon 27.

 

 

 

La seconde vue de dessous, donnée ci-après, est celle de la locomotive mécanique R 1021 de MARKLIN équipée du régulateur centrifuge breveté par HORNBY. Sur la photo montrée on devine, plus qu’on les voie vraiment, les deux masselottes G du régulateur avec leur piste de friction. On montre à coté un agrandissement de la zone des masselottes.

 

  

 

 

 

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