PREMIERE PARTIE – LES BREVETS CR

 

LE TRAIN-JOUET FRANÇAIS : ASPECTS TECHNIQUES ET BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

LES TRAINS-JOUETS CR ET LES BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

 

La firme CR apparaît en 1868, créée par Charles ROSSIGNOL. Ce dernier est décédé avant 1891 et à partir de cette date la dénomination sociale de la firme est « Société Veuve CH. ROSSIGNOL et Cie ». Vers 1922, cette dénomination sociale devient « ROITEL, ROSSIGNOL & Cie ». Cette firme a produit tout au long de son existence une grande quantité, notamment, de petits automates, aéroplanes, bateaux, tramways, trains sur rails, trains de plancher, jouets de plage, camions de pompiers, autobus, ambulances. S’agissant des chemins de fer, les trains sur rails pour divers écartements (« 28 mm », « 33 mm », « 0 » et « 1 ») sont surtout des trains mécaniques (produits à partir de 1905 environ) bon marché mais présentant toujours une lithographie très flatteuse. Quelques trains électriques ont été produits durant les années 1928 à 1939. L’ensemble de la gamme ferroviaire sera commercialisée sous la marque « ECLAIR » à partir de 1935. La firme cesse son activité en 1962.

 

Cette firme, très créatrice, a déposé de nombreux brevets. A titre indicatif, on indiquera, dans la période allant de 1888 à 1895, que 10 brevets français d’invention ont été déposés parmi lesquels on citera le fameux brevet sur l’assemblage des jouets par agrafage au moyen de languettes, le brevet FR 194 604 (A), demandé le 6 décembre 1888 et délivré le 18 janvier 1889.

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Au cours de cette période, les autres brevets déposés concernent des perfectionnements pour : des joueurs marcheurs quadrupèdes ; de nouveaux jouets mécaniques tournant ; la fabrication de rouages moteur pour jouets et autres usages ; un nouveau genre de jouet-manège à piste irrégulière et variable ; un système de jouet à double rotation ; un dispositif de force motrice applicable aux jouets de tous genres ; un mécanisme moteur pour jouets tenus par une ficelle.

 

S’agissant des trains-jouets, dans l’état actuel des recherches faites par l’auteur de ce site, il a été identifié l’existence, sur la période 1900-1962, des sept brevets d’invention français ci-après listés :

 

 

-        brevet n° 1 : brevet français FR 345 664 (A), demandé le 18 août 1904 et délivré le 24 octobre 1904 : la présente invention concerne une locomotive-jouet mécanique à bogie avant, en particulier du type loco vapeur 210, articulée, capable de décrire des courbes très prononcées sur les rails sans risque de déraillement.

 

Pour atteindre ce but, le bogie (pièce C dans les figures du brevet) est équipé d’un pivot vertical excentré (pièce D) qui est hors du cadre du châssis du bogie et situé en arrière du coté de l’essieu moteur, au lieu d’être articulé au centre du cadre comme dans les jouets usuels (… de l’époque).

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-        brevet n° 2 : 1ère addition FR 4604 (E) au brevet français précédent FR 345 664 (A) (dit brevet principal), demandée le 18 mars 1905 et délivrée le 8 juin 1905 : cette addition apporte des améliorations pour le positionnement du bogie. Pour que ce dernier se rapproche de la plate-forme de la locomotive (pièce F) et se maintienne dans cette position rapprochée, on dispose un ressort (pièce d) placé de façon appropriée sur le pivot D dudit bogie qui va limiter ainsi son écartement de la plate-forme. En plus, le châssis du bogie est équipé d’une goupille d’arrêt (pièce e) pénétrant dans l’un ou l’autre des trous (E) prévus dans la plate-forme F de la locomotive, cette goupille servant en quelque sorte de guide directionnel dans le but d’obtenir un roulement plus sûr en ligne droite ou en courbe.

 

Les inventions conformes aux brevets 1 et 2, vu leur caractère d’utilité certain, ont probablement été mise en pratique lors de la conception des locomotives mécaniques type 210 pour voie de « 0 » commercialisées à partir de 1905 sous la référence catalogue 200.

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-        brevet n° 3 : brevet français FR 428 314 (A), demandé le 10 avril 1911 et délivré le 19 juin 1911 : l’invention vise un perfectionnement apporté aux jouets mécaniques, qui peuvent être des véhicules roulant ou non sur rails, animés par un moteur à mouvement d’horlogerie.

 

Ce perfectionnement réside dans un dispositif dit « modérateur du mouvement » mû à la main, constitué par la combinaison d’un régulateur de mouvement (pièce B ; par exemple une simple masse tournante) avec un frein dont la course est réglable (pièce C) et qui freine le régulateur au moyen d’une lame-ressort (pièce G).

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-        brevet n° 4 : 1ère addition FR 14098 (E) au brevet français précédent FR 428 314 (A) (dit brevet principal), demandée le 10 octobre 1911 et délivrée le 1er juillet 1911 : dans cette invention, le dispositif modérateur de mouvement selon l’enseignement du brevet principal est appliqué à un véhicule roulant sur rail et modifié pour fonctionner « automatiquement ».

 

Dans ce but, le frein (pièce C) est modifié pour être actionné, non plus à la main, mais par un système de commande en liaison avec une butée convenable montée sur la voie.

 

L’invention porte encore, dans un autre objet, sur l’emploi comme régulateur de mouvement d’une nouvelle pièce B consistant dans un régulateur centrifuge constitué de deux segments (pièces B1 et B2) pouvant s’écarter et maintenus par un ressort compensateur (pièce b5).

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-        brevet n° 5 : brevet français FR 345 665 (A), demandé le 18 août 1904 et délivré le 24 octobre 1904 : l’invention se rapporte à la confection de sections de voies ferrées et concerne plus précisément l’attache des rails sur leurs traverses.

 

En pratique, cette attache consiste (i) à introduire des pattes b (pré-découpées sur les patins des rails B) à travers des fentes a (pré-pratiquées sur les traverses A) et (2i) à recourber en dessous des traverses les pattes b contre le plan desdites traverses.

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-        brevet n° 6 : brevet français FR 352 491 (A), demandé le 18 mars 1905 et délivré le 2 juin 1905 : l’invention se rapporte à des perfectionnements apportés à un moteur équipé d’un mouvement d’horlogerie pour locomotive ou autre jouet.

 

Un premier perfectionnement réside dans un mode de fixation amélioré du ressort d’horlogerie évitant tout risque de décrochage lorsqu’il est complètement détendu (1ère variante : cf. figures 1 à 7 ; 2ème variante : cf. figures 8 et 9). Un second perfectionnement réside dans un mode de montage amélioré de la roue dentée première qui est entraînée par le ressort (cf. figures 4, 5 et 6).

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-        brevet n° 7 : brevet français FR 462 859 (A), demandé le 23 septembre 1913 et délivré le 2 décembre 1913 : l’invention est relative à un système de locomotive jouet équipée d’un moteur à mouvement d’horlogerie.

 

Dans ce moteur, la marche la marche avant, la marche arrière et l’arrêt sont commandés automatiquement, pendant la marche du train et suivant la volonté de l’opérateur, par un dispositif de taquet ou butoir déposé sur la voie ferrée et agissant sur les organes de commande portés par la locomotive.

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-         ………………. (possibles autres brevets) ………………….

 

 

 

 

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